Selon une source introduite à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), « Moukandjo était bel et bien sur la liste des joueurs à convoquer, qui était déjà déposée à la Fécafoot ; mais l’entraîneur a été surpris qu’il annonce sa retraite internationale. Il n’avait d’autre choix que de le retirer de la liste ». Mais audelà de Benjamin Moukandjo, une source proche de la tanière éventre un complot qui était en cours de réalisation dans la tanière. « Moukandjo n’exécutait qu’un plan de déstabilisation qui était ficelé et qui avait déjà été enclenché ». Lequel mettait aux prises outre l’ancien capitaine, entre autres Nicolas Nkoulou, Oyongo Bitolo, Vincent Aboubakar. « C’est ce qui justifie le refus de Nicolas Nkoulou de revenir malgré les négociations entreprises par Clarence Seedorf une fois que son contrat avait été paraphé ». Le technicien en chef était allé à la rencontre d’un certain nombre de joueurs qu’il souhaitait avoir dans son groupe, notamment Nkoulou, André Joël Matip et André Onana. Le premier, jadis ancien patron de la défense des Lions indomptables, après avoir inscrit le but salvateur à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2017 au Gabon, a mis la sélection entre parenthèses, non content d’avoir été relégué au banc de touche par Hugo Broos. Le second est présent chez les Lions indomptables depuis 2010, mais n’a jamais eu sa chance avec les prédécesseurs de Seedorf, malgré ses performances. Le joueur de Liverpool a préféré se concentrer d’abord en club. Le 3ème a subi le même sort, pendant qu’était aligné Fabrice Ondoa, pourtant remplaçant en seconde division. André Onana est le seul à accepter de revenir.

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MOUKANDJO PIÉGÉ ?

Pourtant restés sur les tablettes de Clarence Seedorf, Nkoulou et les autres auraient donc eu l’idée de snober le sélectionneur. « La non convocation de Moukandjo était perçue dans certains milieux comme une chasse aux sorcières contre les joueurs de Maxime Nana », commente un chroniqueur sportif proche de cet agent basé en France et réputé être très respecté de ses poulains. « C’est pourquoi les autres voulaient quitter le navire avant qu’il ne les rejette lui-même », analyse-t-il. Avec en trame de fond une certaine guerre entre le clan Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot, et celui de Maxime Nana. En son temps, Vincent Aboubakar a déclaré à qu’« on ne peut pas jouer à 50 ans ». Parlant à mots voilés, du meilleur buteur des Lions indomptables qui, au moment où s’amorçait la chute de la courbe de sa carrière internationale, traînait à libérer de la pace. D’aucuns y voyaient un obstacle à son successeur arrivé en 2010. Du coup, l’arrivée de Me Dieudonné Happi était redoutée par un certain nombre de joueurs, jugés proches des camps opposés à celui d’Eto’o. Dans un contexte marqué par des retours en sélection d’anciens cadres autrefois bannis. Des retours suscités par Samuel Eto’o en mars 2017.

Et la non sélection de Moukandjo était la confirmation de l’ouverture de la chasse. Quoique le sélectionneur ait justifié certaines absences par leur choix pour les championnats asiatiques. « Il était prévu que Vincent Aboubakar et Oyongo Bitolo claquent bruyamment la porte aussi », apprend-on. Mais « à la dernière minutes ces deux joueurs ont demandé de patienter, mais Moukandjo n’a pas supporté d’être humilié ; lui le capitaine », apprend-on. Dans ce qui s’apparentait à un complot avorté contre Clarence Seedorf, il semble que le coup n’avait pas été bien pensé ou muri. Les concernés ne se sont pas tous accordés... Du coup, Benjamin Moukandjo s’est retrouvé seul dans la barque de la division. L’ancien capitaine de la sélection, le seul à avoir mis à exécution le plan de déstabilisation, en paiera donc seul le prix. Il n’est pas certain que l’homme retourne de si tôt au sein des Lions indomptables. « Le sélectionneur a déjà intégré que si le joueur est présent, il voudra faire valoir ses caprices, et personne ne sait quel impact cela peut avoir sur le groupe », confie une source à la Fécafoot.